La photographie pour aborder les facteurs de stress

vendredi 10 juin 2022 | Actualités

Par le biais de la méthode Photovoix, Rémi Paré-Beauchemin s’intéresse aux sources de stress chez les adolescents en milieu scolaire.



Pourquoi l’école peut-elle être une source de stress et d’anxiété chez certains adolescents? Quels sont les facteurs qui contribuent à réduire le stress vécu en milieu scolaire? Voilà les questions auxquelles s’est intéressé Rémi Paré-Beauchemin avec son projet de maîtrise, réalisé sous la supervision d’Anne-Marie Tougas, membre régulière de l’axe Développement de l’enfant dans sa famille et sa communauté de l’IUPLSSS. 

Dans son étude, le jeune chercheur a pu compter sur la collaboration de treize élèves pour explorer une méthode de recherche innovatrice – le Photovoix –, laquelle consiste à utiliser la photographie pour partager une expérience vécue auprès d’un public large, incluant de grands décideurs. C’est d’ailleurs ce qu’ont fait les treize adolescents en captant des images des facteurs déclencheurs de stress au sein de leur environnement scolaire, et de ce qui les aide à apaiser leurs stress. 

Pour la plupart des participants, la nature est ressortie comme étant une source de bien-être contribuant à diminuer leur niveau de stress. De leurs clichés ont découlé des échanges de groupe, afin que la voix des élèves soit entendue pour sensibiliser les directeurs d’école, les intervenants et les chercheurs à la réalité des jeunes de même qu’aux pistes de solutions possibles.

L’impact du stress sur le développement des jeunes

Bien qu’il soit inévitable, parfois nécessaire pour se surpasser, le stress peut nuire au bon développement des enfants et des adolescents, et ainsi avoir des répercussions à long terme sur leur bien-être.

« Le stress en soi n’est pas mauvais, au contraire, il nous sert de mécanisme d’adaptation. Cependant, vivre trop de stress ou en vivre pendant trop longtemps augmente le risque de développer divers problèmes de santé physique et mentale. En raison des changements majeurs qui s’y produisent, la période de l’adolescence peut être conçue comme une période de croissance, mais aussi de vulnérabilité – au stress et à la santé mentale. » -  Rémi Paré-Beauchemin, étudiant à la maîtrise en psychoéducation

La nécessité d’impliquer les jeunes en recherche

Afin que les pistes de solutions qui émanent de l’étude fassent sens aux yeux des adolescents et soient à l’image de leur réalité, la voix des jeunes est mise en lumière avec le Photovoix.

« Parce qu’elle les place au centre de sa démarche, la méthode Photovoix invite les élèves à prendre part au développement d’initiatives scolaires favorables à leur bien-être. Cette vision valorise leur présence au sein des conversations professionnelles qui concernent leur vie à l’école. Elle repose sur le postulat voulant que les élèves détiennent un regard privilégié pour renseigner les décisions qui les touchent directement. » - Anne-Marie Tougas, chercheuse à l’IUPLSSS

Ayant obtenu une subvention de 200 000 $ du Conseil de recherche en sciences humaines du Canada, Anne-Marie Tougas reproduira le projet dans une dizaine d’écoles secondaires du Québec, dès l’automne prochain.



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